En hiver, Palma est plus humaine
En hiver, les Majorquins se rĂ©approprient leur Ăźle. « Jâaime beaucoup la fin de saison de novembre Ă mars, confie Pablo Carrington, associĂ© fondateur du groupe hĂŽtelier Marugal dont le portfolio compte le sublime hĂŽtel de luxe Cap Rocat aux portes de la capitale. Palma est vide et plus humaine. En janvier, il y a las calmas de enero, un moment oĂč la mer se radoucit. Fin janvier-dĂ©but fĂ©vrier, les amandiers sont en fleurs. La nuit tombe tĂŽt mais on peut dĂ©couvrir lâintĂ©rieur de lâĂźle sous un soleil agrĂ©able. » Palma a de quoi charmer en dehors de ses plages et criques. « La ville devient une destination de week-end comme Valence ou Malaga en Espagne grĂące Ă son histoire, sa culture, ses balades Ă vĂ©lo et ses dĂ©jeuners en terrasse⊠Et ce nâest quâĂ 1h30 Ă 2 heures de vol des grandes capitales. Beaucoup dâĂ©trangers finissent par sây installer. Ils achĂštent une belle maison et vont travailler trois jours par semaine Ă Munich, Paris ou Londres. » Comme les Allemands, par exemple, qui adorent lâĂźle. Le Hambourgeois et businessman Kim Schindelhauer y a jetĂ© son encre il y a prĂšs de 20 ans. PassionnĂ© de voile, il a achetĂ© une maison prĂšs du port quâil a entiĂšrement refaite et transformĂ© lâan dernier en un nouvel hĂŽtel, le Palacio Can Marques. Les Français ne sont pas en reste et ouvrent eux aussi des commerces comme Temple qui propose des plats vĂ©gĂ©tariens et des kits de mĂ©ditation, le tout dans une ambiance trĂšs Ibiza. Ibiza, justement. HĂ©lĂšne Huret y avait pensĂ© avant de lui prĂ©fĂ©rer Palma. Avec son compagnon, cette ancienne journaliste parisienne a posĂ© ses casseroles et lancé Smack Mallorca il y a moins dâun an, un restaurant Ă la cuisine simple et pleine de soleil invitant Ă la bonne humeur et aux rigolades. Que faire dâautre en voyant arriver son chou fleur entier rĂŽti ?
Palacio Can Marques
En novembre dernier, le Palacio Can Marques ouvrait ses larges portes sur un patio Ă©purĂ© et dotĂ© dâun escalier Ă double rĂ©volution. Depuis, les Majorquins sâarrĂȘtent devant les larges baies vitrĂ©es par curiositĂ© : cet hĂŽtel particulier du XVIIIe siĂšcle est longtemps restĂ© fermĂ©, appartenant pendant plus dâun siĂšcle Ă la mĂȘme famille puis, enfin, Ă un Allemand qui vient de lui donner une nouvelle vie. TransformĂ© en hĂŽtel de luxe par la dĂ©coratrice dâintĂ©rieur Aline Matsika, il dĂ©roule 13 suites Ă©lĂ©gantes (de 38 Ă 80 m2 et 380 m2 pour la prĂ©sidentielle) au style contemporain mĂȘlĂ© au Mid-Century international. On aime les lustres aux airs neo-retro, dessinĂ©s sur mesure et les Ćuvres dâart courant sur les murs dont certaines de la galerie voisine, Horrach Moya.